Mais ce pot de chambre, en plus d'être portatif possède un atout imparable : il permet aux dames de se soulager debout! Mais oui! Impensable aujourd'hui n'est-ce-pas?
Il est le plus souvent en céramique et de forme ovale, ou en forme de navette, oblong ou en forme d’haricot. Il est d’une longueur moyenne de 25 cm et possède à fond plat et à bord supérieur légèrement rentrant et l’extrémité est un peu concave, comme un bec verseur. Il est muni d’une anse latérale disposée de manière verticale à une extrémité et il est parfois couvert.
Attention donc, à ne pas confondre « bourdaloue » et « saucière »… L’usage n’est pas vraiment le même!
Le Bourdaloue connaît son âge d'or entre le règne de Louis XIV et celui du roi Louis Philippe. Presque toujours en faïence ou en porcelaine, l'un des plus anciens exemplaires conservés dans les collections publiques françaises est un modèle en porcelaine de Chine datant du dernier quart du XVIIème siècle.
Objet féminin par excellence, ce sont naturellement les fleurs qui triomphent dans son décor peint. Au XVIIIème siècle, des bourdaloues de très belle qualité au décor de fleurs au naturel sortent des ateliers de faïence de Strasbourg et de Marseille ainsi que des ateliers de porcelaine de Chantilly et de Sèvres.
Au début du XIXème siècle la fleur est toujours présente. Elle est souvent peinte à l'or dans des frises constituées de motifs étrusques sur un fond blanc ou de couleur.
Les bourdaloues les plus recherchés possèdent une forme particulière qui fait penser à une coquille d'escargot.
Coté décor, les bourdaloues les plus exceptionnels sont ceux où la fleur n'est plus le sujet principal. Lorsqu'un animal ou un insecte est représenté sur l'un d'eux, le prix peut être multiplié par deux.
Alors qu'il prêcha toute sa vie contre tous les excès comme le péché de gourmandise, le père Bourdaloue eut également une autre étonnante postérité. Son nom fut donné à une rue de Paris où exerçait autour de 1900 un pâtissier qui se rendit célèbre dans la réalisation d'un savoureux dessert à base de poires*, connu aujourd'hui sous le nom de tarte Bourdaloue. «
Extrait du site : http://www.authenticite.fr/authenticite_fr_actu_view-le_bourdaloue__un_objet_tres_feminin-322-1.html
Article de Laurent Hache
Je remercie vivement l’auteur pour lui avoir « emprunté » ces quelques lignes.
Voici quelques renseignements complémentaires sur le Père Bourdaloue :
Louis Bourdaloue, né à Bourges le 20 août 1632 et mort à Paris le 13 mai 1704, fut un jésuite français. Brillant prédicateur connu pour la qualité de ses sermons qu'il récitait presque théâtralement, il prêchait, dit-on, les yeux clos. On a considéré Bourdaloue comme « le plus Janséniste des Jésuites. » Il joua un rôle important à un moment difficile de l’histoire des jésuites français.
Devenu professeur de théologie, de rhétorique et de philosophie, il fut ordonné prêtre en province en 1665. En 1669, il fut appelé à Paris, où ses qualités d'orateur lui valurent une renommée grandissante. Il fut dix fois chargé de prêcher l'Avent ou le Carême devant Louis XIV et la cour, plus que tous les autres prédicateurs de son temps. Il faisait alors figure de sage dans une atmosphère frivole.
Un bourdaloue c’est aussi un ruban de gros-grain entourant un chapeau (par allusion au propre chapeau du Père Bourdaloue).
La tarte Bourdaloue est un entremets chaud composé de frangipane et de poires, saupoudré de macarons écrasés. Elle tient son nom de la rue Bourdaloue à Paris, où était établi le pâtissier qui l'inventa.
Dernière précision, "bourdalou" s'écrit avec ou sans E.
Source:http://www.authenticite.fr/authenticite_fr_actu_view-le_bourdaloue__un_objet_tres_feminin-322-1.html
LES BOURDALOUES EN PHOTO CI-APRES NE SONT PAS EN VENTE.
ILS ILLUSTRENT UNIQUEMENT L'ARTICLE.
CEPENDANT, IL PEUT IL Y EN AVOIR DANS LA BOUTIQUE DU SITE EN CE MOMENT, DECOUVREZ-LES EN CLIQUANT ICI :