Aujourd’hui, pour la pêche aux vairons, les pêcheurs peuvent se munir de nasses, de tambours, de bouteilles et bien sur de cannes.
Cet article ne porte que sur la bouteille à vairons, anciennes et en verre.
La grande majorité des bouteilles anciennes qui circulent sur le marché datent des XIXème et XXème siècles.
Cette invention semble dater du début du XIXème siècle.
Les bouteilles furent utilisées partout en France.
Vous reconnaîtrez leur ancienneté par le travail irrégulier du verre, les bulles apparentes en surface, les formes parfois plus originales (ex : la forme tonnelet qui possède une double entrée, voir photo ci-dessous).
La facture est généralement la même pour toutes : un goulot, souvent agrémenté d’une lèvre ourlée ajoutée à chaud, le corps de la bouteille cylindrique et un cul rentrant muni d’une ouverture circulaire permettant aux petits poissons de rentrer dans la bouteille.
Un bouchon de liège vient fermer le goulot. Il est souvent taillé « maison » et pourvu de petites fentes pour faire « appel d'air ».
La contenance de la bouteille ne peut être supérieure à deux litres, pour des raisons réglementaires.
Le poids du verre entraîne directement la bouteille au fond de la zone de pêche (alors qu’une bouteille en plastique « bricolée maison » doit contenir un poids pour descendre au fond.).
Il faut d’ailleurs incliner la bouteille au moment de son introduction dans l’eau pour que l’air s’en échappe.
Il est important de placer le goulot dans la même direction que le sens du courant pour que les poissons puisent entrer dans la bouteille car ils nagent à contre-courant.
Au niveau du col de la bouteille, le pêcheur noue une ficelle ou une corde. Il peut aussi bricoler un anneau métallique inséré dans le bouchon. Le pêcheur attache ainsi sa bouteille à un point fixe sur la berge, c’est comme cela qu’il pourra la récupérer.
Patience est le maître mot! Le dispositif de pêche peut ainsi rester en place plusieurs heures. Sur un bon spot, comprenez un bon lieu de pêche, il est possible de récolter une bonne cinquantaine de vairons en l'espace d'une petite demi-heure !
Comme on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, la bouteille doit contenir une amorce ou un morceau de pain, qui saura donner envie aux poissons de se glisser dans la bouteille.
Le premier poisson qui rentre se dirige directement sur l’appât et brasse le contenu de la bouteille, faisant sortir des particules très attirantes par le trou de la bouteille, créant un appel auprès de ses congénères, qui s’empressent de rentrer dans la bouteille.
Une fois rentré dans la bouteille, le poisson n’arrive généralement pas à en ressortir.
Le pêcheur n’a plus qu’à enlever le bouchon du goulot pour récupérer ses appâts vivants ou sa future friture.
Pour finir, certains appellent la bouteille à vairons « carafe à vairons ».