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Sophie Sesmat,
spécialiste en arts
et traditions populaires
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Boutoir

Outils et instruments des métiers d'autrefois
Un boutoir est un outil métallique avec lequel le maréchal-ferrant taille la corne superflue des sabots pour les mettre en forme avant de les ferrer.
 
Un boutoir mesure entre 25 et 35 cm.
Cet outil est constitué d'une lame en fer, plate et coupante, dont les bords sont remontants sur les côtés sur toute la longueur de la lame, d’un protège main ou protège doigts, d’un poucier ou appui pouce et d’une prise souvent ornée d’une virole sommitale.
Les boutoirs sont entièrement en fer forgé pour les plus anciens et en fer ou en acier manufacturés pour les plus récents, avec une prise en bois
 
La lame, souvent étroite, peut être réalisée d’un seul tenant ou posséder une plaque métallique coulissante sous le boutoir, maintenue par une vis. Ces boutoirs plus particuliers sont appelés « boutoirs de sûreté ». 
L’extrémité coupante s’appelle le "taillant".
La prise peut être, quant à elle, en fer, en acier, en bois, en rondelles de cuir superposées, en aluminium, en laiton ou encore en corne. Le montage de la poignée peut être en bronze pour les plus précieux.
La prise est le plus souvent ronde voire plus allongée comme une goutte ou en forme de poire. Une virole sommitale vient parfois joliment la finir et la maintenir à la tige, qui peut la traverser.
Un protège doigts ou protège main permet de garantir au maréchal ferrant un travail en toute sécurité. C’est la partie arrondie et plutôt large de l’outil qui est en forme de "C".
 
Le poucier, c’est le détail du boutoir le plus observé, peut affecter différentes formes toutes en relation avec le domaine équin.
Ainsi, vous reconnaîtriez un sabot ferré ou non, une encolure et une tête de cheval, un arrière train en ruade ou un fer.
 
 On peut aussi voir d’autres décors tels que des crénelages sur les bords remontants ou des guillochages. Parfois le corps complet du cheval est estampé sur la lame, sur de rares exemplaires
 
On peut aussi voir d’autres décors tels que des crénelages sur les bords remontants ou des guillochages. Parfois le corps complet du cheval est estampé sur la lame, sur de rares exemplaires.
Certains boutoirs ont été retirés du marché, car ils occasionnaient des blessures aux chevaux, comme certains de la fabrique Goldenberg.
 
Cet instrument est le plus souvent issu d’une ferronnerie. Il a pour première vocation d’être utile mais décoré, il devient presque un objet d’art, tant il peut être élégant.
 
Cet outil n’est plus guère utilisé aujourd'hui, il a cédé sa place au « rogne pied ».
Le boutoir appartient au domaine de l’"hippiqua", comprenez le monde du cheval.
 
Lors d’un achat, vérifiez que la lame n’a pas été remplacée, c’est là son point faible.
Soyez aussi vigilants au fait que certains boutoirs ont été réalisés avec de vieux outils obsolètes.
 
En terme de sémantique, "donner un coup de boutoir" c’est soit réaliser une attaque soudaine ou dire un mot blessant.
 
OU VOIR DES BOUTOIRS ? 
 
Au Musée du Cheval du Château de Saumur 
Il évoque l'histoire du cheval à travers les âges et les pays. À voir : les collections de selles, de mors, d'étriers, d'éperons, une belle série de gravures et quelques boutoirs datant des XVème au XXème siècles. 
Il existe de nombreux sites sur la maréchalerie sur Internet. 
La documentation sur ce métier et les outils utilisés est donc abondante. 
 
 
LES BOUTOIRS EN PHOTO CI-APRES NE SONT PAS EN VENTE.
ILS ILLUSTRENT UNIQUEMENT L'ARTICLE.
CEPENDANT, IL PEUT IL Y EN AVOIR DANS LA BOUTIQUE DU SITE EN CE MOMENT, DECOUVREZ-LES EN CLIQUANT ICI :
 

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