En cas d'absence de brique, une pierre pouvait la remplacer car ses propriétés sont les mêmes que la brique en terre réfractaire. Elle porte alors le nom de « pierre chauffe-lit ».
Quelles sont les caractéristiques des briques chauffe-lit ?
Vous pourrez en chiner des rectangulaires et elles sont très très très nombreuses sur les vide-greniers. Il existe d'autres modèles à dénicher : des rondes, des cylindriques et d'autres modèles aux formes plus artistiques mais celles-ci sont plus rares.
Elles sont peu épaisses, mais résistantes à la fois à la chaleur et aux petits chocs.
Elles sont très souvent vernies mais parfois elles sont laissées brutes.
Les plus récentes sont rarement décorées. En revanche, les plus anciennes le sont souvent, soit dans la masse ou par un décor peint : lignes de perles, traits symétriques, décor animalier, pampres, ...
Les briques modernes peuvent être colorées grâce à un engobe qui la recouvre et qui est visible sous le vernis transparent :le panel de couleurs n’est pas très attrayant : caramel, brun, vert, marron ou laissées au naturel.
Elles sont nombreuses à porter des inscriptions sur une ou les deux faces. Il s’agit du nom du produit : « chauffeuse » ou de l’entreprise qui l’a fabriquée, permettant parfois d’en deviner la région d’origine.
Les dimensions moyennes, pour une brique classique, sont 22 cm de long, 11 cm de large et 3 cm d’épaisseur, pour un poids avoisinant un kilo ou un peu plus.
La brique chauffe-lit fut utilisée jusque vers 1960 et l’une de ses dernières évolutions techniques est la « Thermobric » cylindrique.
Il est aussi à peu près sûr que des briques en terre réfractaire de construction ont pu servir à chauffer des lits, dans les foyers les plus pauvres.
« C'était un objet pas onéreux et peu fragile. Il s'agissait d'un parallélépipède rectangle de terre cuite servant à la fabrication des murs des maisons dans les années 1930. On la mettait à chauffer dans le four de la cuisinière en sortant du lit le matin et on la reprenait le soir, bien brûlante. Elle était tellement chaude qu'il fallait la prendre dans un torchon pour la sortir du four. On l'enveloppait dans un premier chiffon qui à force de subir la chaleur directe de la brique prenait une couleur roussâtre. Mais ce premier chiffon n'était pas suffisant pour protéger la peau des brûlures. On enveloppait le tout dans un second linge. Mon grand-père disait embourrer (traduction : couvrir excessivement) ».
Extrait issu du site : http://antick.free.fr/Maison/Coucher/Bouillotte.php