
Malade alité, Jean-Baptiste Greuze
Le canard de malade est un petit récipient qui tire son nom de sa forme la plus courante : la silhouette d’un canard.
Cette astucieuse « mini verseuse » à particularité de ne pas renverser le liquide qu’elle contient car elle est dotée d’un demi couvercle fixe. Ce rabat hermétique autorisait une forte inclinaison de l’objet, sans risque pour le malade d’être inondé !
Muni d’un bec verseur plus ou moins long et étroit, le canard de malade était employé pour faire boire potage, soupe, sirop, potion, décoction ou tout autre médicament sous forme liquide à une personne plus ou moins allongée, qui ne pouvait donc logiquement pas se servir d’un verre ou d’un bol.
Le canard de malade est à fond plat, il se pose donc facilement n’importe où.
Il est généralement muni soit d’une petite anse latérale, mais aussi de deux oreilles ou d’un manche, pour une préhension et un usage facilités.
Il pouvait être réalisé en verre, en porcelaine, en étain, en terre vernissée ou en faïence.
Les canards de malade en étain sont plus singuliers par leur forme : ils ressemblent à de petites théières agrémentées d’un long déversoir tubulaire. Ils sont, en outre, totalement fermés par un couvercle. En terme de forme de la panse, ils sont pomiformes ou piriformes.
Un gland orne le couvercle et sert de prise.