FER A BALLONNER OU A COQUE
C’est grâce à l’évolution du costume que le « fer à coque » vit le jour. Il appartient à la vaste famille des fers à repasser.
En effet, à la fin du XIXème siècle, les robes des dames se parent de manches ballons, d’une multitude de volants, de rubans de soie et de satin et de pièces de dentelle et cela entraine inévitablement l’apparition d’instruments spéciaux pour l’entretient, le repassage et le lissage de ces délicates parties de vêtements : les fers à coque sont nés.
Le fer à coque classique se reconnait facilement : il s’agit d’un œuf en fonte, lisse, qui peut avoir différentes tailles (voir photos ci-dessous). Il est monté au bout d’une relativement longue tige métallique, à l’extrémité de laquelle se trouve soit une prise (ou poignée) en bois, soit un cône de bois ou en fonte (celui-ci est parfois de forme trapézoïdale). Ce cône permettait de fixer le fer sur un support vertical, en l’enfonçant dans celui-ci. Le support pouvait être de différents types : un repose-fer (un trou était ménagé au centre de celui-ci pour recevoir le cône), un support en bois, un trépied pour les plus anciens ou un étau fixé sur la table. Ce support devait avoir deux qualités essentielles : être stable et robuste !
Le fer à coque peut aussi prendre la forme d’un champignon, lui aussi de dimensions variées. Il se reconnait car il ressemble à une tête à chapeau, mais il est en fonte.
Notez au passage que la tête (l’œuf) est vraiment très lourde.
La repasseuse avait ainsi les mains libres pour repasser les pièces compliquées et lisser la dentelle, les fonds de bonnets, les manches bouffantes, les parties bouillonnées des vêtements.
C’est au gré de ces différents usages, que le fer à coque s’est doté de différents noms tels que « fer à ballonner », « fer à repasser les fonds », « coque à repasser », « fer à godronner ».
D’ailleurs, il se dit que l’expression « fer à coque » vient du fait que cet instrument facilitait le repassage des coques de bonnet. Ces fers, bien que particuliers dans leurs formes, se chauffaient comme des fers ordinaires.