Le dictionnaire étymologique et historique du Français fait remonter l’usage du mot « anglaise » pour désigner une « boucle de cheveux » à 1827 et l’attribue à Mme Celnart.
Dans son « Manuel des dames ou l'Art de la toilette, elle explique :
« On peigne bien les cheveux courts du devant, et on enfonce au bout, en dessous, le peigne à papillote, comme on faisait avec le grand peigne à relever pour les cheveux longs du derrière; on place le petit peigne sur le côté, en dessous, de manière qu'il ne s'aperçoit pas. Cette mode ne convient qu'en négligé. En toilette on met à gauche des tire-bouchons, à droite un nœud d'Apollon de cette sorte, mais sur lequel retombent des boucles de cheveux. Le genre nouveau veut aussi qu'on enjolive ce gros nœud avec des rangées de petites perles blanches. Cette coiffure à grosses coques se dit "à l'anglaise".
L’ouvrage « Coiffure à travers les siècles » d’Esther Picard et Viviane Jacot-Descombes, nous indique que sous Louis XVIII et Charles X (soit de 1814 à 1830) et durant le Second Empire (de 1852 à 1870), les coiffures sont empreintes de l’influence anglaise.
C’est à peu près l’époque à laquelle le courant romantique s’est développé en France. On peut y voir une identification aux héroïnes de Byron ou de Jane Austen.
C’est également l’époque de l’Ere Victorienne (1832 à 1901), moment où l’Angleterre tient une place dominante dans le monde.
Le livre "Histoire des coiffures extraordinaires" de Mary Trasko confirme cette mode : « les années 1840 virent revenir des coiffures plus sobres, à bandeaux encadrés de boucles, d’anglaises ou de macarons nattés, soulignant l’ovale du visage ».
« La séduction qu’exerçaient les coiffures à bandeaux et anglaises du Second Empire, ou de l’ère victorienne en Angleterre »
« vers 1870, de hautes coiffures retombaient dans le dos en un ruissellement d’anglaises postiches Ce modèle vraiment à part est moins recherché que les autres.
-Autre source : « Objets civils et domestiques », de C.Arminjon et N.Blondel, p.330