La boucle et le passant étaient en cuivre jaune, décorés de motifs estampés ou ajourés : frises de cercles, petites croix, fleurettes, … Il est courant d’y remarquer des symboles chrétiens et païens s’additionnant conjointement. Le cœur est le symbole païen de l’amour et il est très souvent associé à la croix, fort élément de protection de l’homme face aux aléas de la vie.
L’extrémité de la ceinture se terminait en Cornouaille par une pointe en forme de cœur, au décor similaire.
La grande beauté de ces ceintures contraste fortement avec la modestie des matériaux employés.
Derrière les ajours, comme sur les passants, un velours rouge mettait en valeur le travail ornemental. La date de fabrication de la pièce est très souvent inscrite au revers du cœur, permettant ainsi de situer une majeure partie de la fabrication des gouriz dans le deuxième quart du XIXème siècle, apogée de cet artisanat.
Un beau gouriz est toujours très recherché par les amateurs d’Art Populaire breton. Il se vend parfois juste les parties métalliques (boucles, plaques, passants) lorsque la partie en cuir a été trop endommagée. Ne les jetez donc pas !
Sources pour cet article :
https://fr.wiktionary.org/wiki/gouriz
Arts Populaires de Bretagne, Philippe le Stum, éditions Ouest-France