Les dentellières pouvaient, grâce à ce système d'éclairage, travailler une bonne partie de la soirée.
"La confection de dentelle au carreau – dite dentelle du Puy – a été une activité soutenue dans tout le Velay de l’Ancien Régime jusqu’au milieu du XXe siècle, notamment dans les campagnes. Pratiquement toutes les femmes savaient travailler au carreau.
On confectionnait de la dentelle quasiment jusqu’à la mort et il était fréquent de voir de vieilles femmes aux yeux et aux doigts usés en faire encore. La confection de dentelle procurait aux femmes un maigre complément de revenus pour le foyer, mais elles étaient quand même fières de ce « petit salaire » qui ne devait rien à leur homme.
En hiver, elles s’installaient dans l’Assemblée ou bien se retrouvaient en soirée chez l’une d’elles auprès du feu. Assises sur une chaise basse à haut dossier, elles posaient au centre d’un petit guéridon le « chaleil» (lampe à huile) dont la lumière se diffusait au travers d’une boule de verre (ou bouteille) remplie d’eau. Cela permettait d’éclairer, en faisant loupe, juste l’endroit du carreau sur lequel elles piquaient la dentelle".
(Extrait issu de http://www.presailles.net/dentellieres.htm)
On trouve loupes de dentellière dans deux principales régions de France : Normandie et Velay.
Pour cet objet, j’ai trouvé un bon nombre d’autres noms, que je vous laisse découvrir : boule réflecteur, boule de dentellière, boule de Saint Crépin, boule de dint’lire, boule de veillée, boule réflecteur, réflecteur de dentellière.
Faute de boule, une fiole plate servant de bouteille pouvait remplacer la loupe de dentellière.
Pour la petite anecdote, il paraît que si la loupe était remplie d'eau de pluie, qui de surcroît, était vieille, la lumière était claire et pure ! A vos collecteurs alors!