« Alouette, je te plumerai… »
Un miroir aux alouettes est un leurre traditionnel pour la chasse aux oiseaux migrateurs. Il est généralement en bois et se trouve orné de petits éclats de miroir, de métal ou de strass colorés. Le chasseur fait tourner son miroir, créant ainsi des effets lumineux, qui interpellent les petits oiseaux, dans le but de les appâter. La chasse au « miroir » attire les alouettes au moment de leur migration.
Ce dispositif est composé d’un pied dévissable, en une ou plusieurs parties, qui se plante dans le sol et d'une tête, elle-même escamotable, permettant un rangement et une manipulation facilités. Dans ce cas précis, le bout pointu est protégé par une virole métallique. Certains modèles sont dotés d’un pied à fourche divisé en deux parties métalliques qui se fichent elles aussi dans le sol.
Les miroirs mécaniques, fonctionnant avec un système d'horloger et qui se remonte comme une boite à musique, dispensent le chasseur de la présence d'un auxiliaire, mais le mouvement continu et régulier est moins attractif.
Les alouettes sont attirées de loin par les éclats lumineux émis par les petits morceaux de verre, cela suppose donc de chasser par un temps ensoleillé.
Ce type de chasse au miroir se pratiquait du lever du jour jusqu'en milieu de la journée, il faut toutefois que la rosée ait disparue.
La pièce la plus intéressante de ce système, c’est précisément la forme en bois qui comporte les éclats de miroir, dits « glacillons ». Il en existe différents modèles : chapeau de gendarme, silhouette d’un oiseau prédateur, buste d’oiseau plus ou moins affiné, parallélogramme, forme trapézoïdale, forme « chapon », cône, …
Certains miroirs, plus rares, sont composés de deux formes en bois superposées, dont les rotations sont croisées : l’un part à gauche et l’autre à droite.
Il en existe aussi des modèles dont les ailes, étant chacune mobile, réalisent des rotations horizontales.