La gravure est réalisée à la pointe ou au ciseau permettant la réalisation d’un motif fin et précis. Le décor peut être travaillé en repoussé. Quelques petits motifs, les fleurs de lys par exemple, sont quant à eux estampés.
Les décors les plus courants sur de telles plaques sont des armoiries, des phrases fantaisistes, telles que « Jaime le lis jaime la rose » (sic) ou bien « Jaime Marion jaime son non » (sic), des animaux, des angelots, des représentations de Saint Eloi, saint patron et protecteur des muletiers…
Elles constituaient ainsi un support privilégié pour la personnalisation et de la distinction du muletier, de ses mules et de son convoi.
Les plaques muletières étaient réalisées par les selliers, qui appartenaient de la même confrérie que les fondeurs.
En tant que signe distinctif, elles incarnent l’un des symboles les plus fort de l’ancienne corporation des convoyeurs.
Les muletiers assuraient, comme dans d'autres zones de montagne en France, le transport des marchandises.
Croisement de la jument et de l'âne, le grand mulet est bien plus résistant que le cheval. La région du Gévaudan était productrice réputée de mulets.
Et c’est normalement des régions du Velay, du Vivarais, du Gévaudan, de la Savoie, de la Provence et du Béarn que proviennent les plaques muletières.
Ces véritables caravanes animalières étaient repérables de loin, tant grâce aux reflets du soleil sur les plaques, qu'au son des nombreux grelots et clochettes accrochés aux colliers, rênes et autres courroies.
Le muletier était un personnage respecté. Véritable agent de liaison entre les territoires, il était propriétaire de 6 à 25 bêtes entretenues et harnachées.
Les plaques muletières sont les vestiges d’une activité disparue sous la forme pittoresque des convois de marchandises.
LES PLAQUES EN PHOTO CI-APRES NE SONT PAS EN VENTE.
ELLES ILLUSTRENT UNIQUEMENT L'ARTICLE.
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