Ah ! Le joli nom que voilà : voici le verre « trompe-couillon ».
Vous le connaissez peut-être aussi sous le nom de « verre du patron ».
Il s’agit, vu de loin d’un verre classique mais qui est en réalité un trompe l’œil.
C’était surtout LE verre attitré du patron.
Il ne le prêtait pas et vous allez rapidement comprendre pourquoi. Ce verre était généralement assorti aux autres verres du bar.
Mais celui-ci est bien particulier car il était en verre costaud, irrégulier, moulé dans la masse, à pied, mais dont le fond était très épais, ce qui en limitait la contenance.
Et, voilà l’astuce : il permettait au patron de ne jamais refuser une tournée offerte par ses clients mais de boire une très petite quantité d’alcool, histoire de ne pas être pompette à 10h du matin, après avoir bu 5 petits blancs ! Le fond épais donnait l’illusion, qu’une fois le verre rempli, celui-ci était de la contenance d’un verre classique mais il n’en était rien. Ce petit stratagème ne servait qu’à tromper les piliers de bar… ou les couillons!
Les verres trompe-couillon font partie de la grande famille des verres de bistro, tout comme les verres à absinthe. Il en existe une belle variété, c’est donc un domaine de collection vaste et en plus peu onéreux.